Atosca emploie des mercenaires pyromanes

Atosca emploie des mercenaires pyromanes. Tabassages, tirs aux mortiers et incendies, la MAFIA69 prĂȘte Ă  tout pour arriver Ă  ses fins ?
Crédit @erwann.arb

« DĂšs que les gendarmes partent, je monte et je te tue Â»

Depuis fin aoĂ»t, une poignĂ©e de mercenaires se sont mis en action au profit d’ATOSCA en remplacement des traditionnels vigiles. Alors que depuis des mois, mis Ă  part quelques comportements virilistes, les relations avec les vigiles Ă©taient calmes, nous subissons dĂ©sormais des attaques d’une intensitĂ© et d’une frĂ©quence dĂ©mesurĂ©e.

Le dimanche 8 septembre, aprĂšs 10 jours de siĂšge de la Cal’Arbre, les vigiles ont franchi une nouvelle Ă©tape en utilisant des mortiers d’artifice en pleine journĂ©e directement sur des manifestant.e.s et sur un.e Ă©cureuil.le bloquĂ©.e en haut de son arbre.

Ainsi, nous avons vu le responsable et son bras droit livrer et distribuer des dizaines de mortiers aux vigiles et annoncer l’ouverture du feu. D’importants stocks Ă©taient conservĂ©s dans l’algeco mis Ă  disposition des vigiles par ATOSCA. Le lendemain, ces mĂȘmes mercenaires menacent : « surveille moi, dĂšs que les gendarmes partent, je monte et je te tue Â».

Ces Ă©vĂšnements s’inscrivent dans une longue lignĂ©e d’attaques menĂ©es autour du siĂšge : razzias sur le campement en soutien Ă  l’écureuil.le, pillages, destructions des tentes, placages. Tout ceci en Ă©troite collaboration avec les gendarmes.

Ainsi, dimanche 25 aoĂ»t, un vigile en roue libre a attrapĂ© par 2 fois des camarades hors zone de chantier et sans aucune raison. Souple sur ses appuis et aidĂ© d’un.e camarade, lea premier.e a pu lui Ă©chapper en cĂ©dant sa veste par laquelle il Ă©tait attrapĂ©. Plus tard dans la journĂ©e, dans un piĂšge similaire, le mĂȘme vigile a violemment ciblĂ© un.e autre copaine isolĂ©.e qui allait prendre son bus.

Il s’est alors vengĂ© de son Ă©chec prĂ©cĂ©dent en lae tabassant violemment au sol, lui brisant 4 cĂŽtes, avant de lea livrer aux keufs en se plaignant d’avoir Ă©tĂ© agressĂ©. RĂ©sultat : 48h de garde Ă  vue pour lae camarade, sitĂŽt relayĂ© par la prĂ©fecture culpabilisant la victime « dĂ©favorablement connu des services de police Â».

Si les gendarmes et la police font dĂ©jĂ  un usage coutumier et intensif de la violence dite « lĂ©gitime Â», nous observons que ces pratiques s’étendent de plus en plus aux entreprises privĂ©es.

DĂ©jĂ  l’annĂ©e derniĂšre Ă  la montagne de Lure des ouvriers avaient coupĂ© des arbres dans lesquels se tenaient des personnes tandis que les vigiles tabassaient les copaines au sol. Ailleurs, les squats de toutes les grandes villes subissent frĂ©quemment des descentes violentes d’agents de sĂ©curitĂ©. Le soi-disant « continuum de sĂ©curitĂ© Â» n’est qu’une association de malfaiteurs au profit des intĂ©rĂȘts privĂ©s.

Sur le tracĂ©, le laxisme des pro-A69 face Ă  ces situations particuliĂšrement choquantes tĂ©moigne de leur complicitĂ© de fait. Delga, Terlier et autres Fabre se frottent leurs mains sales. Parmi nous, les traumatismes psychologiques et les blessures physiques sont dĂ©jĂ  lĂ  et la probabilitĂ© d’un drame augmente chaque jour, dans le silence assourdissant des Ă©lites dirigeantes.

Alors que l’imbrication entre les gendarmes, le BTP, les milices fascites et les sociĂ©tĂ©s de vigiles est de plus en plus palpable, un travail d’investigation devient de plus en plus urgent et nĂ©cessaire pour engager la riposte.

Ce jour, nous dĂ©posons un signalement aux magistrat.es du parquet, celleux-lĂ  mĂȘme qui coordonnent une rĂ©pression politique intense sur les militant.es qui luttent contre l’A69, non dans l’espoir d’une rĂ©action mais pour saisir cette opportunitĂ© supplĂ©mentaire de visibiliser l’hypocrisie des rouages du systĂšme rĂ©pressif.