Expulsion en cours au Verger !

Photo de la ZAD du Verger aec un gros STOP A69 sur le toit de la maison

Depuis ce matin du 16 septembre, à 9h, Alexandra est expropriée du Verger au profit d’ATOSCA, et les zadistes sont pleinement entré.e.s en actions pour défendre ce dernier bastion aussi fortement que possible.

Après un weekend de mobilisation, de fête et de déménagement, nous avons toute la nuit de dimanche à lundi préparé la défense de ce terrain.

Ce matin, le concessionnaire a mis en scène un cirque pour tenter de diviser artificiellement la zad qui soutient depuis 6 mois Alexandra en feintant qu’elle serait coupable de l’occupation en cours.

Alors que depuis des mois, elle subit de nombreuses attaques, manipulations, intimidations du bétonneur, ce dernier a choisi d’enfoncer le clou sur la ligne d’arrivée. A 10h, après la lente mise en place d’un dispoositif de gendarmerie pour entourer le Verger, les huissiers d’ATOSCA sont entrés dans la propriété afin d’échanger avec la locataire, récupérer ses clefs et acter son départ des lieux.

Or, très rapidement, des gradés de la gendarmerie ont commencé à lui mettre la pression pour procéder à la vérification de l’intérieur de la maison, fermée indépendamment de sa volonté. Après ouverture, ils ont pu constater que l’intérieur avait été partiellement démonté afin de ralentir la progression des keufs.

Dans la foulée, ils ont pu constater que, fidèles à la tradition des écureuil.e.s, des dizaines de zadistes se sont installé.e.s dans les arbres du jardin et sur le toit, certain.e.s armlocké.e.s à la cheminée, pour empêcher une destruction prématurée comme nous avons pu si souvent le constater sur le tracé.

Très rapidement, gendarmes, huissiers et représentants de NGE se sont ligués pour tenter de faire croire à Alexandre que cette action d’occupation du toit et les menues destructions allaient à l’encontre de son contrat avec ATOSCA, alors qu’elle a toujours été de bonne foi et n’était pas au courant de l’occupation de la maison. Nous avons eu confirmation d’avocats que ces menaces étaient infondées et mensongères. Ces pressions imposées sont un bluff supplémentaire insupportable. Ils ont aussi tenté de pousser Alexandra à porter plainte contre la ZAD.

Nous dénonçons ces pratiques manipulatoires qui viennent renforcer et prolonger le continuum  de violences qu’elle subit depuis trop longtemps. Alors qu’elle devait simplement remettre les clefs, la voilà entraînée malgré elle dans une pièce de théâtre sous les regards naïfs des caméras nationales. Dans un tel contexte il est si simple d’accuser les zadistes de destruction sans remettre en question celles perpétrées par la machine de mort dirigée par ATOSCA/NGE !

Nous commençons à connaître les tuyaux d’ATOSCA, étant depuis des mois une interface accessible et à l’écoute entre le chantier et des victimes.

C’est raté pour cette fois.

Personne n’a craqué, la dernière signature a été réalisé à 14h et ATOSCA a engagé le saccage.

Nous invitons un maximum de personnes à nous rejoindre sur place cette fin de journée et les jours suivant pour soutenir les militantes face aux nombreuses attaques des pro-A69 : flics, vigiles, CNAMO, abatteuses, mercenaires, huissiers…

Liens utiles : linktr.ee/stop_a69