Les journées s’enchainent, et le siège s’installe. Souvenir de la cremarbre, la boue et la pluie sont aussi de la partie.
Ce matin, on s’est dit que ça serait quand même chouette si les copaines avaient un peu à manger, alors, équipé•es de sacs de courses, on a couru hyper vite à travers les schtars. Bim bam boum, on a slalomé à travers les keufs et les tazers. Bon, quatres personnes ont fini en garde-à vue, et aucun gateau n’a atteint un estomac. Enfin si, un⋅e camarade a pu taper dans le sac à la sortie de sa gav, 6h plus tard. Évidemment les motifs de poursuites étaient bidons, donc tout le monde est sorti sans poursuite.
Mais il en fallait plus pour nous décourager de sustenter nos camarades.
En fin d’après-midi, quand la pluie laisse place à l’organisation, c’est au tour des bolas de nourriture de pleuvoir sur les arbres et la maison du verger. Si la technique reste à parfaire, quelques barres de céréales sont tout de même parvenues à atteindre les gardes-manger de nos copaines. Bonne nouvelle, la météo annonce nombre de ces averses pour les jours à venir.
Après c’est la routine, au sol, on chante, on se fait un peu chier mais moins que les keufs. En haut, ça se balance de branches en branches, ça tape du pied sur les tuiles de la maison, motivé⋅es par les subtiles playlists des zadistes.
Après 7 jours, on tient comme on peut même si l’omniprésence des bleus, la promiscuité, l’inconfort matériel et la bouffe en conserve met à l’épreuve toutes nos limites. On se dit que 7 jours c’est déjà pas mal face à tant de condés et les machines d’ATOSCA. On sait pas bien combien de temps ça va tenir, si les keufs vont relâcher la pression, etc.